Taping et kinésithérapie : un duo efficace contre la lombalgie chronique ?
Taping et kinésithérapie : un duo efficace contre la lombalgie chronique ?
Les douleurs lombaires font partie des motifs de consultation les plus fréquents en kinésithérapie. Entre les évaluations, les conseils posturaux, les exercices thérapeutiques et les techniques manuelles, la prise en charge du bas du dos repose sur une approche globale et structurée.
De nombreux professionnels complètent cette prise en charge par des méthodes additionnelles : acupuncture, électrothérapie, et de plus en plus, le kinesiology taping (ou taping neuromusculaire).
Une question revient souvent : ajouter du taping aux soins classiques de kinésithérapie apporte-t-il réellement un bénéfice pour les patients lombalgiques ?
D’après les données récentes, la réponse semble plutôt positive, même si les résultats doivent être interprétés avec prudence.
Une méta-analyse pour mieux comprendre l'intérêt du taping
En 2021, Sun et Lou ont publié une méta-analyse regroupant 12 essais cliniques randomisés, incluant au total 676 patients souffrant de lombalgie chronique et pris en charge pendant au moins deux semaines.
L’objectif de cette revue systématique était de comparer deux approches :
- Kinésithérapie seule
- Kinésithérapie + kinesiology taping
Les auteurs ont analysé l’impact de l’ajout du taping sur la douleur et sur la fonction globale des patients.
1. Une réduction de la douleur plus importante
Les patients qui recevaient la combinaison kinésithérapie + taping présentaient, en moyenne, une diminution de la douleur plus marquée que ceux traités uniquement par kinésithérapie.
L’ajout du taping semble donc apporter un effet complémentaire sur le contrôle de la douleur, notamment à court terme.
2. Une amélioration de la fonction et du handicap
Le taping n’influence pas seulement la perception douloureuse. Les études rapportent également une amélioration des scores de handicap et de fonction, ce qui suggère :
- une meilleure capacité à réaliser les activités du quotidien,
- une amélioration globale de la qualité de vie fonctionnelle.
Des limites méthodologiques à garder en tête
Comme souvent en recherche clinique, la qualité méthodologique des études incluses n’est pas parfaite. Plusieurs essais présentent des biais potentiels, parmi lesquels :
- absence d’aveuglement des participants,
- absence de taping placebo,
- protocoles de taping et de kinésithérapie variables d’une étude à l’autre.
Ces éléments conduisent à une qualité de preuve jugée modérée à faible. Il est donc nécessaire d’interpréter les résultats avec prudence, même si la tendance observée reste globalement en faveur de l’utilisation du taping comme adjuvant.
Implications pour la pratique clinique
Pour les professionnels de santé, cette méta-analyse suggère que l’ajout de kinesiology taping à un programme de kinésithérapie peut offrir :
- un bénéfice supplémentaire à court terme sur la douleur,
- une amélioration modérée de la fonction et du handicap.
Cependant, il est important de rappeler que le taping :
En revanche, le kinesiology taping s’inscrit comme un outil complémentaire :
- peu invasif,
- relativement peu coûteux,
- facile à intégrer aux séances,
- généralement bien toléré par les patients.
Dans ce contexte, des marques comme RockTape proposent des solutions de taping pouvant s’intégrer dans la prise en charge de la lombalgie chronique, à condition de rester dans une démarche basée sur les preuves et adaptée à chaque patient.
Exemple de taping lombaire en pratique
Le taping pour les douleurs lombaires peut être utilisé pour :
- accompagner la phase de reprise de mouvement,
- apporter une sensation de soutien,
- favoriser la conscience corporelle et le contrôle moteur.
La mise en place doit être réalisée par un professionnel formé, dans le respect des contre-indications, des bonnes pratiques et des recommandations en vigueur.
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